Monuments historiques
28th US-Infantry-Division-Monument
Cette pierre commémorative à l’entrée du château de Wiltz est dédiée aux courageux GI’s de la 28e US Division, connue comme « Bloody Patch Division » (leur badge rouge est en forme de clé voûté).
Pierre commémorative située à l’entrée du château de Wiltz honorant les soldats de la 28e US Infantry Division, surnommé « Bloody Patch Division », qui ont libéré Wiltz le 10 septembre 1944 et ont défendus notre sol durant la Bataille des Ardennes en décembre 1944.
L’état de Pennsylvanie, base de la 28e Division d’infanterie, a conféré à la ville de Wiltz pour ses mérites et sacrifices pendant la deuxième guerre mondiale le titre « HONORARY CITY OF THE COMMONWEALTH OF PENNSYLVANIA ».
Char de combat Sherman
Depuis 1947, un char de combat du type Sherman de l’US-Army, ayant participé en 1944 – 1945 à la libération de Wiltz est exposé dans la ville haute de Wiltz. Le char de la série M4-A3 avec un poids de 31,6 tonnes, qui portait le numéro d’immatriculation 3038 G00, s’était déplacé en date du 18 décembre 1944 avec bon nombre d’autres engins de ce genre de Wiltz à Erpeldange afin d’empêcher les Allemands de s’emparer une seconde fois de notre ville. La course se termina contre un tas de fumier. Les cinq personnes de l’équipage abandonnèrent le char et retournèrent à Wiltz comme beaucoup d’autres soldats américains de leur unité blindée. L’offensive allemande ne put être arrêtée.
Après avoir passé près de 70 ans sur la place des Martyrs, le char américain Sherman a dû quitter son emplacement d'origine début 2014 en raison de la construction de la maison de retraite. Il fut transféré à Bastogne, où il a été remis en état et rendu résistant à la rouille. Fin juillet 2016, il a été déplacé vers sa place définitive à la Belle-Vue, à l'entrée de la ville haute.
Croix de Justice
La Croix de Justice de Wiltz est un monument historique avec une histoire fascinante. Érigée par le seigneur Gérard, époux d'Elisabeth de Bourscheid, la croix porte aux quatre coins de son sommet les armoiries de Wiltz, Bourscheid, Bassompierre et Bellenhausen. Ces armoiries représentent à la fois la famille du père de Gérard, Gérard de Wiltz, ainsi que celle de sa mère, Marguerite de Bassompierre. La famille de son épouse, Soyer de Bourscheid et Lucie de Bellenhausen, y est également honorée. Au sommet de la croix, l'année 1502 (XVCII) est gravée en lettres de plomb, soulignant ainsi son importance historique.
Deux statues remarquables font partie de ce monument : une figure de la Vierge Marie, datant du 16e siècle, et celle de Saint Jean Népomucène, connue localement sous le nom de « Bommenzinnes ». Cette dernière a été ajoutée par le sculpteur wiltzeois, Nicolas Jacques, entre 1750 et 1770, après une grande incendie survenu en 1748.
La croix de justice a survécu à des périodes tumultueuses, ayant été endommagée à la fois pendant la Révolution français et lors de la Bataille des Ardennes pendant la Seconde Guerre mondiale. Chaque fois, elle a été restaurée avec soin. Etant la seule croix de justice originale encore existante au Luxembourg, elle est aujourd'hui classée parmi les monuments protégés du pays et constitue un témoignage important de l'histoire luxembourgeoise.
Croix de la Peste et ancien cimetière
Cette imposante croix en grès, haute de 3,20, a été érigée soit en guise de supplication, soit en guise d’action de grâce. Les époux Harthard et Marie Sonntag en on fait don en 1635, lorsque la peste, qui avait éclaté à Venise en 1631, s’était propagée jusqu’à nos régions.
Selon les recensements de la population, les ravages de l’épidémie furent terribles. La ville, qui comptait 65 foyers en 1623, n’en avait plus que 17 en 1659.
Deux siècles plus tard, une nouvelle épreuve frappe la communauté : une épidémie de choléra fait 60 victimes en 1866. Après avoir bravé les intempéries pendant plusieurs siècles, la Croix de la peste a finalement trouvé refuge à l'abri, sur le parvis de l'église. Cependant, les années d'exposition aux éléments ont rendu son inscription complètement illisible.
La façade nord de l’église et le mur de soutènement vers le Holewee sont ornés d’une sélection de pierres tombales antiques. Certaines d’entre elles sont taillées dans le granit, en provenance d’une carrière située à Recht en Belgique, entre St. Vith et Stavelot.
Eisenhower Memorial
Derrière l’Hôtel de Ville se trouve le Square Eisenhower, un lieu dédié à la mémoire du général Dwight Eisenhower, commandant en chef des troupes alliées pendant la Seconde Guerre mondiale. Il a séjourné à Wiltz le 8 novembre 1944 pour y rencontrer les généraux Cota et Davies au quartier général (headquarters). Quelques années plus tard, de 1953 à 1961, il deviendra le 34e président des Etats-Unis d’Amérique.
En reconnaissance de son passage à Wiltz et en hommage à l’US-Army pour la libération de la ville, Wiltz a fait ériger le General Eisenhower Mémorial, qui se composede deux pierres ardennaises : L’une dotée d’un médaillon représentant Eisenhower en relief, alors que l’autre porte une inscription en lettres de bronze.
Le mémorial a été inauguré le 11 novembre 1972 et a été financé grâce à une donation de la part du Dr Friedrich Léon Adler, d’origine juive, ancien directeur général et copropriétaire de la fabrique de cuir Ideal.
Les ruines « Sanatorium » Kaul
Jean Léopold Isidore Richard (1832-1918), philanthrope, membre du conseil d’administration de la société des Hauts-Fourneaux Luxembourgeois à Esch et président du comité de Wiltz pour la construction du chemin de fer, fut aussi un défenseur de la lutte contre l'alcoolisme et un promoteur d'un sanatorium à Wiltz pour soigner les tuberculeux pauvres. Son épouse, Marie-Charlotte Servais, soutenait également cette cause.
En 1911, la Ligue contre la tuberculose, présidée par le Dr. Feltgen, a choisi le site de "Kaul" à Wiltz pour la construction du sanatorium. Après plusieurs dons de terrains et concours d'architectes, les travaux commencèrent en 1919, mais furent interrompus par la Première Guerre mondiale. Le projet n'aboutit jamais pleinement, et en 1930, l'idée d’un orphelinat sur ce site fut proposée.
En 2006, Edmée Marth créa trois œuvres autour de ces ruines, explorant un voyage spirituel vers la guérison et la paix intérieure, faisant écho à l'unité, la fraternité et l'amour. Cette œuvre fait partie de la « voie européenne de la paix ».
Machine à vapeur
Cette machine à vapeur, équipée d’un régulateur à boules et d’un volant d’inertie, provenant de l’ancienne brasserie Gruber est exposée à l’Hôtel de Ville. Elle a été fabriquée en 1895 par l’atelier de construction des frères Pfeiffer à Kaiserslautern.
La brasserie Gruber, fondée en 1835, a dû fermer ses portes en 1969. A partir de 1956, elle se trouvait sous la direction de la brasserie Mousel de Luxembourg, qui a fait don de la machine à vapeur à la commune.
Dans les locaux rénovés et modernisés de la brasserie Gruber se trouve aujourd’hui le centre socio-culturel Prabbeli.
Depuis 1969, il n’y a plus qu’une seule brasserie dans notre localité : la brasserie Simon, une entreprise familiale fondée en 1824, qui a fêté ses 200 ans en 2024.
Michel Rodange et son "Reenert" : un hommage culturel unique à Wiltz
Entre 1866 et 1873, Michel Rodange (1827-1876) vivait à Wiltz, où il écrivit son fameux Reenert (1513 strophes, 6052 vers). Sa maison, aujourd’hui Café Reenert, se trouve au pied d’un parcours culturel inauguré en 1997 sur l’initiative de Lex Roth, en hommage au poète national et à la langue luxembourgeoise.
Dans un parc historique classé, un itinéraire de 350 mètres mêle art et nature. Conçu par le professeur Adolphe Deville, il se compose de quatre monuments remarquables :
- Le bassin et la tête de lion en marbre blanc (1,80 m de diamètre), encadré des premiers vers du Reenert.
- La fontaine du loup fabuleux, une sculpture en marbre italien de deux mètres.
- (La porte symbolique, gravée de 28 strophes du Reenert, porteur de sagesse intemporelle.) (actuellement pas sur place)
- La stèle de Rodange, une colonne de 4,40 mètres en marbre gris, située près de l’ancienne demeure du poète.
Ce site, unique en Europe, célèbre le patrimoine culturel luxembourgeois et invite à une immersion artistique exceptionnelle.
Monument aux Morts
Le monument avec l’inscription « Woltz sénge Kanner 1940 – 1945 » (Wiltz à ses enfants) a été érigé à la mémoire des 42 jeunes filles et garçons de Wiltz, qui ont trouvé la mort dans la Wehrmacht respectivement dans le Reichsarbeitsdienst et des 15 autres portés disparus.
La sculpture de bronze, représentant un prisonnier avec les mains ligotées au dos, est une œuvre de l’artiste Nina Grach-Jascindky et a été bénie par le doyen Dr Prosper Colling et dévoilée le 22 octobre 1961 par le Grand-Duc héritier Jean et la Grande-Duchesse héritière Joséphine-Charlotte.
Monument de la Grève
L’héroïsme des habitants de Wiltz durant l’occupation allemande de 1940 à 1945 a valu à la ville le titre honorifique de Cité Martyre. Wiltz fut le point de départ d’un acte de résistance majeur : la grève générale du 31 août 1942, déclenchée pour protester contre l’introduction du service militaire obligatoire de l’oppresseur nazi. Ce mouvement, initié à la fabrique de cuir Ideal, s’est rapidement étendu sur la ville entière et à bon nombre d’autres localités du pays. En représailles, 21 patriotes, dont 4 enseignants et 2 fonctionnaires communaux de Wiltz, ont été fusillés au camp de Hinzert (Hunsrück/D) par l’occupant allemand.
Pour honorer la mémoire de ces victimes et de cette résistance courageuse, le Monument National de la Grève a été érigé. Inauguré le 30 septembre 1956, le monument est l’œuvre de l'architecte Roger Wercollier et du sculpteur Lucien Wercollier. Ce dernier a expliqué sa démarche artistique en comparant la résistance luxembourgeoise à David affrontant le géant Goliath, symbolisant ainsi le courage d’un peuple face à l’oppression nazie. Le premier relief représente David, source d’énergie pour le personnage de la libération, tandis que le second, plus sombre, montre les victimes de la grève sous les balles ennemies. Chaque 31 août, une cérémonie solennelle a lieu devant le monument, en présence des familles des victimes et des autorités locales et nationales, pour commémorer cette épisode à la fois héroïque et tragique de l’histoire.
Monument de l’Indépendance (1839 – 1939)
Dans le cadre des célébrations marquant le centenaire de l’indépendance du Luxembourg, le monument de l’Indépendance a été inauguré le 11 juin 1939. Le scultpteur wiltzois Georges Demoitié y avait gravé, sur un bloc de grès de Hassel (Hasselter Block) provenant de la carrière de Merkholtz, l’inscription suivante : « 100 Joer fräi, 1839-1939, mir wëlle bleiwe wat mir sinn » (Cent ans de liberté, 1839-1939, nous voulons rester ce que nous sommes.).
Cependant, en mai 1940, peu après l’invasion allemande, les Allemands on fait disparaître ce bloc. Après la Seconde Guerre mondiale, les Wiltzois ont réinstallé le monument. Comme il n’était plus possible de graver le texte à nouveau, des plaquettes portant l’inscription originale ont été fixées sur la pierre. En 1989, à l’occasion du 150e anniversaire de l’indépendance du Luxembourg, une nouvelle plaquet commémorative a été ajoutée au monument.
Monument St Nicolas 1944
Wiltz, détruit au cours des combats féroces lors de la Deuxième Guerre mondiale, se souvient d’un moment lumineux ayant eu lieu vers la fin de cette sombre époque, … la visite de Saint Nicolas.
«National Liberation Memorial» – Schumanns Eck
Le « NATIONAL LIBERATION MEMORIAL » au Schumanns Eck, situé près de Wiltz, est un monument commémoratif dédié à la mémoire des soldats et civils tombés pendant la Seconde Guerre mondiale, plus particulièrement au cours de la bataille des Ardenndes , qui s’est déroulée de décembre 1944 à janvier 1945. Le Schumanns Eck, position stratégique clé dans les Ardennes, avec des routes importantes convergeant dans cette région, a été le lieu de combats acharnés, marqués par des conditions hivernales difficiles et de lourdes pertes humaines des deux côtés.
Le monument, financé par des donateurs du pays entier, inauguré à l’occasion du 50e anniversaire de la libération en septembre 1944 et en janvier 1945 par les troupes américaines comprend :
- le National Liberation Memorial, monument principal et
- le sentier du souvenir, qui conduit le long des trous de fusilier dans les bois du Schumanns Eck où de nombreux soldats américains et allemand ont combattu et trouvé la mort pendant la Bataille des Ardennes 1944-1945. Avec ses panneaux d’information et de points marquants explique les événements historiques de cette région et permet ainsi aux visiteurs de mieux comprendre les événements. A divers endroits le long du sentier du souvenir, on peut encore voir des objets et des vestiges (bunkers) ainsi que des traces des combats (tranchées, trous d'impact de bombes).
Place Baden Powell et le One Penny monument
La Place Baden-Powell rend hommage au Lord Robert Baden-Powell, fondateur du scoutisme en 1907. Les Scouts Saint Sébastian de Wiltz, crées en 1929 par le curé-doyen Dr Prosper Colling, doivent à Eugène Weber (1912 – 1982), membre fondateur des scouts wiltzois, l’idée de faire construire le One Penny Monument, financé avec la contribution minime (one penny) de guides et scouts du monde entier. Haut de 3,5 m et réalisé en travertin romain par le sculpteur Lucien Wercollier, il représenteles vertus scoutes «servir, aider, obéir» à travers trois stèles placées dos à dos.
Inauguré le 8 août 1982, peu après la mort d’Eugène Weber, ce monument confirme Wiltz comme « Capitale européenne du Scoutisme ». Depuis, Wiltz accueille des scouts du monde entier grâce à ses infrastructures devenues au fil des années un Jamboree permanent.
Place des Martyrs
La « Place des Martyrs », située au centre de la ville, près du « Brandbau » et du centre socio-culturel Prabbeli, témoigne d’une période sombre de la Seconde Guerre mondiale. Son nom rend hommage aux souffrances vécues par la population de Wiltz durant ces années difficiles.
Sanctuaire Notre-Dame de Fatima «Op Baessent» et le chemin de croix
Le 13 janvier 1945, en pleine bataille des Ardennes, dix habitants de Wiltz, guidés par le doyen Prosper Colling, ont promis dans une cave de construire un sanctuaire (un chemin de croix public avec une chapelle), dédiée au Sacré-Cœur de Jésus et à Notre-Dame de Fatima après la guerre. Ce vœu, renouvelé le 20 janvier après le départ des troupes allemandes, sera exaucé après la guerre.
Après la guerre, les habitants de Wiltz ont tenu leur promesse. Depuis 1949, le chemin de croix était provisoirement pourvu de croix en bois. Les travaux du sanctuaire débutèrent en 1951, et le monument fut inauguré le 13 juillet 1952. Sous l'effigie de la Vierge figure le texte du serment de 1945, et les noms des 108 victimes de guerre de la paroisse de Niederwiltz y sont gravés. En 1968, les travailleurs immigrés portugais organisèrent leur premier pèlerinage au monument, un événement qui se répète chaque Ascension. Chaque Vendredi Saint, une procession locale y honore les souffrances de Jésus-Christ et les victimes de la Seconde Guerre mondiale.
En 1958, l’évêque Léon Lommel inaugure le chemin de croix actuel, réalisé avec des roches luxembourgeoises et des reliefs en ardoise d’Aurelio Sabbatini. Construit par Joseph Roemer et Mario Zanussi, il illustre avec simplicité et émotion le calvaire du Christ.
Stèle 2000
Le 9 juin 2000, le Monument Lieu de Mémoire, porteur du message «Réfléchis-Souviens-toi» a été inauguré à la place Belle-Vue.
Ce monument incite les gens à se rappeler que le Grand-Duché doit être préservé avec sa nature extrêmement magnifique et que l’actuel niveau de vie élevé est dû au dévouement de nos ancêtres. De tels monuments sont à voir dans tous les chefs-lieux des 12 cantons du Luxembourg, mais celui de Wiltz a été le premier à être inauguré.
Tome George Mergenthaler - 28th Infantry Division
Monument en l'honneur du soldat américain George Ottmar Mergenthaler, né le 5 août 1920 à Rye (USA) et qui a servi dans la 28th Cavalry Reconnaissance Troop de la 28e division d'infanterie.
Après la libération du Luxembourg le 10 septembre 1944, la 28e division d'infanterie était stationnée à Eschweiler de novembre à décembre 1944. En raison de sa serviabilité et de ses connaissances linguistiques - il parlait couramment l'allemand et le français - Mergenthaler était très apprécié des habitants d'Eschweiler. Le 18 décembre 1944, au deuxième jour de l'offensive des Ardennes, la troupe de reconnaissance a dû se retirer d'Eschweiler. Près du Café Halte, à peu près à mi-chemin entre Eschweiler et Wiltz, ils sont tombés sur des chars et des soldats d'infanterie allemands. Il y eut des échanges de tirs au cours desquels George Mergenthaler fut tué.
Une plaque commémorative avec son portrait dans l'église d'Eschweiler et le monument George Mergenthaler le long du CR328 près de l'endroit où il est tombé en 1944 rappellent son souvenir.